En fait, il semble que ce soit souvent une fausse question. Le mot séquelles signifie
implicitement un jugement assez négatif. L'expérience semble bien nous montrer,
à l'inverse, que de toute difficulté on sort grandi. Enfin... Une fois qu'on en est
sorti, bien évidemment !
Les séquelles sont donc une vision tronquée de notre expérience de vie.
Pour illustrer ce principe,
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prenons l'exemple d'une maison en construction. D'abord les fondations, puis des
échafaudages. On construit ensuite la maison grâce à ces
échafaudages, qu'enfin il faudra supprimer.
Cet échafaudage peut par exemple être un fort manque de confiance en soi. Ce
manque va alors nous pousser vers des évitements, des moyens détournés,
et d'autres manières de faire pour
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parvenir à ses fins. Toutes ces autres manières de faire, c'est cette maison
que nous construisons sans nous en apercevoir. C'est un capital que nous avons produit, le
plus souvent à notre insu.
Sortir de ce manque de confiance, c'est comme enlever les échafaudages. On se
découvre alors des aptitudes nouvelles. Il peut s'agir par exemple
d'un regard sur le monde, ou
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d'une compréhension de son propre fonctionnement. Aussi, lorsque l'on se demande
comment vivre avec ses séquelles, c'est le plus souvent que l'on n'a pas pris
conscience de cette construction, de ces aptitudes dont nous disposons désormais.
Il est vrai aussi que, tellement braqué sur la disparition du symptôme, on
n'est parfois pas très disponible pour observer quoi que ce soit d'autre...
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